Dans la recherche, faire une découverte est évidemment très important. Rien ne garantit toutefois qu’il ne s’agisse pas d’un coup de chance, ou d’une erreur. Pour s’assurer que l’outil développé par l’équipe de Boston permette bien de prédire le risque de passage à l’acte, des chercheurs de Poitiers (Tello et al., 2020) ont voulu répliquer cette étude. L’objectif est donc de réaliser le plus exactement possible la même étude, auprès d’autres volontaires.
Un total de 164 patients (dont 83 femmes) admis dans un service psychiatrique ont pris part à l’expérience. Un groupe contrôle composé d’individus ne s’étant pas présentés à la suite d’une tentative de suicide fut constitué. Nina Tello, docteure en psychologie en charge cette étude, s’est assurée que tous les participants comprennent bien les objectifs poursuivis.
Les participants devaient d’abord réaliser la S-IAT (décrite ci-dessous), puis répondre à des questionnaires évaluant leurs symptômes dépressifs ainsi que leurs pensées et comportements autodestructeurs. D’autres informations telles que l’âge, le sexe, le diagnostic psychiatrique, l’historique personnel de passages l’acte, les idéations suicidaires furent prélevées. Tant le thérapeute principal que le patient durent également prédire les risques de passage à l’acte dans les mois suivants.
Après six mois, les participants furent recontactés par téléphone pour remplir à nouveau le questionnaire sur les pensées et comportements autodestructeurs. Leur dossier médical fut également consulté pour noter s’il y a eu tentative(s) de suicide durant les six mois écoulés.
Bonjour, est-il possible d’avoir la source du S-IAT en Francais? Je ne l’ai trouvée qu’en anglais et en allemand. Bien à vous.
Dans le lien OSF en fin d’article, ça se trouve sous le nom IAT suicide. Une fois sur la page (celle-ci : https://osf.io/rmdkt), cliquez sur les trois points à droite de l’écran pour télécharger le .zip qui contient les infos.