Avoir une expertise dans un domaine, qu’est-ce que ça représente ?

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Experts, scientifiques, chercheurs, médecins, peu importe la discipline : on s’attend à ce qu’un professionnel connaisse tout de son domaine.

Si cela pouvait être vrai il y a un siècle ou deux, c’est de moins en moins le cas. On ne cesse de repousser les limites de nos connaissances, chaque domaine devenant de plus en plus spécifique. On ne peut plus parler d’expert en physique, en biologie, en mathématique, en médecine, etc. Chaque discipline est comme un tronc dont les branches se divisent de plus en plus.

“Le psychologue”, mais quel psychologue ?

De ma propre expérience, il arrive souvent que l’on considère un(e) psychologue comme étant capable de faire face à toutes les situations, de connaitre tout le vocabulaire rattaché à la psychologie, et de maitriser tous les outils existants. Il existe pourtant différents types de thérapies : psychanalytique ou psychodynamique, cognitivo-comportementaliste, humaniste ou existentielle, et systémique ou interactionnelle. Il arrive aussi que l’on parle d’une cinquième approche appelée thérapie interpersonnelle. Nous pourrons revenir sur les spécificités de chacune des approches dans de futurs posts sur ce site.

Un(e) psychologue choisit de se former à une ou plusieurs approches. Il ou elle peut se spécialiser dans une tranche d’âge (Enfant et ado ? Adultes ? Personnes âgées ?), sur des troubles et maladies mentales précis (Addictions ? Phobies ? Dépression ? Psychiatrie ?) et de maitriser certains outils plutôt que d’autres pour faciliter le travail (Jeux de rôle ? Questionnaires ? Imagerie ? Hypnose ?). 

On pourrait résumer la situation en disant qu’il existe autant de façons de faire qu’il existe de psychologues.

Avoir une expertise c’est beaucoup, et pourtant si peu…

Dans ce post, mon souhait était de reprendre une illustration proposée par Matthew Might, professeur à l’Université de Birmingham dans l’Alabama, sur ce qu’est un doctorat. Durant cette période (variant de 3 à 5 ans en moyenne), une personne va réaliser une série d’études et d’expériences pour réaliser une thèse de quelques centaines de pages sur un sujet très précis. Le ou la doctorant(e) va accumuler un savoir énorme sur le sujet avant de réaliser ses études qui ont pour but d’aller plus loin encore.

Ce qui est intéressant dans l’illustration de Matthew Might c’est de voir où se situe cette expertise progressivement acquise par rapport à la totalité des connaissances humaines à ce jour.

Imaginez que ce cercle contient toute la connaissance humaine…

En terminant l’école primaire, vous en connaissez un peu (en bleu).

En terminant l’école secondaire, vous en connaissez un peu plus (en vert).

Avec un diplôme de baccalauréat (3 ans d’études), ​vous ​gagnez une spécialité (en rose).

Une maitrise (deux ans d’études) vous permet
d’approfondir cette spécialité (en rouge).

Au fil des lectures, vous arrivez à la limite de la connaissance humaine ​dans ce domaine.

Une fois que vous êtes à la limite, et si vous vous êtes lancés dans un doctorat, vous vous concentrez…

Vous poussez alors la limite pendant quelques années…

Jusqu’à ce qu’un jour la limite cède !

Et cette brèche dont vous êtes le ou la responsable, c’est ce qu’on nomme un “doctorat” (Ph.D. en anglais) .

À partir de ce moment, le monde vous apparait tout à fait différent.

Mais n’oubliez pas de re-situer cette petite brèche dans son ensemble…

Merci au site “Thesez-vous.com” pour son autorisation dans la réutilisation partielle de leur traduction française, de légères modifications ayant été réalisées pour clarifier les propos.

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